Comme chaque année, les lycéens de seconde pro Alimentation Bio-Industries participent à un atelier d’écriture proposé par Béatrice Aubert, professeur documentaliste à ENILEA Campus Poligny.
Cette année, la majorité des élèves de la classe a opté pour une nouvelle fantastique. Le thème a été imposé pour qu’il soit en lien avec la venue d’un technicien de l’ONF et le stage ESDD (Education à la santé et au développement durable) sur la forêt et la biodiversité.
Voici leur texte terminé en mars 2024 :
Je suis chasseur, je chasse depuis des années dans les hautes montagnes de Valoreille. Je me promène avec mes deux chiens dans un coin que je connais par cœur. J’entends les oiseaux chanter, la forêt semble siffler car il y a un petit filet de vent. Toujours ma carabine dans les mains, je suis sur la piste d’un sanglier, je suis paisible. Soudain mes chiens se mettent à aboyer sans raison, je me demande pourquoi. En avançant un peu plus, je vois un gros morceau d’écorce tomber d’un tronc d’arbre mais ensuite toutes les écorces, de tous les arbres tombent aussi … J’ai peur.
D’un coup le sanglier que mes chiens pistent, s’arrête et revient face à moi. Il est comme fou, ses yeux deviennent rouges, il se gratte de partout, il perd ses poils et se lève sur ses pattes arrière. Je suis effrayé. Je m’enfuis et réussis à prendre ma carabine de justesse pour tirer une balle sur la bête furieuse. D’autres animaux apparaissent ! A côté d’un terrier, des loups et des renards se battent avec les chiens. Ils se griffent et se mordent. Je me retourne et je vois que mes chiens se vident de leur sang. J’assiste impuissant à leur mort.
Je suis triste mais malgré tout, je me mets à courir. Je traverse une rivière pour fuir, un sanglier saute dans l’eau et me poursuit. Il arrive à me charger.
« Haaa ! Ma tête, que s’est-il passé, où sont mes chiens ? » Je suis étourdi, il me semble que je suis entouré d’animaux sauvages, il faut vraiment que je retrouve mon arme.
Je crois voir arriver une personne dans ma direction portant une combinaison des plus bizarres, la silhouette blanche pointe un fusil vers moi : « S’il vous plaît, ne me tuez pas ». Puis elle tire sur les animaux qui allaient attaquer. Mais ce qui sort de son fusil ne ressemble pas à des balles car les animaux touchés s’endorment instantanément.
L’homme se présente enfin, me dit qu’il est chercheur, qu’il est venu dans la forêt suite à certaines rumeurs. Rumeurs qui malheureusement se justifient … Il me ramène dans une grotte qu’il a découverte sur le chemin.
Je suis depuis plusieurs heures bloqué dans la grotte lugubre avec le scientifique, j’ai de plus en plus peur, le ciel s’assombrit, il fait nuit en plein jour, je ne survivrai pas : c’est la fin du monde.
Mais un orage se déclare, la pluie tombe énormément. Personne ne parle dans la grotte, on a tellement peur qu’aucun son ne sort de nos bouches. Le niveau de l’eau monte de plus en plus, on voit des animaux se noyer et d’autres qui arrivent à s’enfuir je ne sais où.
Contre toute attente, la pluie arrête de tomber. Le scientifique m’explique que l’eau a dû noyer le virus. Nous attendons quelque temps avant de sortir de notre abri, un silence pesant se fait entendre. J’espère que la théorie du scientifique est juste mais mes doutes persistent sur la disparition de ce maudit virus.
Plus d’informations sur la formation suivie : https://www.enil.fr/formations/seconde-pro-cap/alimentation-laboratoire
